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Chroniques d'un couple

8 octobre 2008

Exposition Octobre erotique : Espace Gustave

Mardi 7 octobre 2008

En duo, sous une pluie battante, en route pour l'expo Octobre érotique, rue boissonade dans le XIVe. GPS Alpine, merci. Cette rue transversale entre Montparnasse et Raspail parait anodine. Je n'imaginais pas un lieu aussi ieux. Au n° 36, nombre ô combien symbolique, un porche, une allée pavée, une porte vitrée, comme chez un particulier. Pas de porte-parapluie, tant pis, il reste dehors, près de l'if en pot géant. Un bel éclairage, une double salle parquetée, une déco aux allures aristo et l'accueil par une jeune femme agréable qui commence par nous "allumer" le sous-sol.

L'érotisme se fait art, se fait tard aussi puisque l'espace est ouvert jusqu'à 22h. L'érotisme dans un tel lieux, dans un tel luxe, c'est élégant. Pas gênant ou si peu.

Trois artistes sont exposés. Chose rare, la photographie, la peinture et la litho ensemble, réuni sous un même thème : l'érotisme.

Jean-Pierre Ceytaire, artiste peintre, évoque l'automne ; son érotisme : des chairs au ton chaud du bois. Des peintures sur cadres rectangulaires évoquant des psyché, ou du bois découpé dans les formes féminines. Ces femmes ne sont pas que des corps (décors) mais elles possèdent une envergure, une générosité, un visage dont le regard est une invitation à la sensualité, comme Modigliani a su le faire, en son temps.

Promenade de couples dans l'univers de l'intime, ballade dans l'univers du collant, métaphore, filée, du dépassé mais d'une réalité nostalgique.

Andy Julia, artiste photographe, expose une dizaine de portraits de femmes, beaucoup en noir et blanc.Les poses des modèles ont le goût des premières photos érotiques. La première idée qui m'est venue : "on dirait du faux vieux". ? C'est mon binome qui m'a soufflé la réponse. C'est le traitement du tirage noir et blanc qui est très actuel et qui crée ce paradoxe. Le décor qui sert son exposition aurait pu l'avantager: un plafond immense, un balcon qui court, et pourtant, le manque de recul pour apprécier les clichés - dont le format est magnifique - les différentes hauteurs, gênent tout autant que le bureau de l'accueil avec le pc portable.

L'accrochage manque de cohérence, j'aurais voulu que cela me raconte une histoire.

Enfin, the last but not the least, relégué au sous-sol, Akiza, un régal. Au premier regard, je n'ai rien compris. Je me suis demandée : "en quoi est-ce érotique ?". Ses créations, sur toiles blanches, pourraient faire penser à l'architecture en verre et métal du musée d'orsay, une encre de chine qui s'arabesque. Il faut s'approcher, s'éloigner, monter l'escalier et le redescendre parce que tout à coup "euréka" ! L'oeil a compris.

Et l'oeil s'amuse.

Pourquoi l'érotisme, de cette envergure, reste-il  "confidentiel" ?

 
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Chroniques d'un couple
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